Voici venu le temps des fêtes pascales.
Jadis, il était de rigueur de rôtir l’agneau, en souvenir du passage de l’ange exterminateur.
Aujourd’hui encore, l’agneau reste le mets symbolique des menus de pâques.
L’agneau de lait bien sûr, âgé de deux ou trois mois, et nourri uniquement au lait de sa mère.
De jeunes Veaux apparaissent aussi sur nos étals, et nous nous régalons de toutes les pièces, foie, quasi, côtes ou encore la noble selle.
Dans les prés, la nouvelle herbe fait changer le goût de la crème et des fromages frais.
Les poules pondent « les Œufs de pâques » que l’on cache aussitôt dans le jardin
pour le plus grand amusement des enfants.
Avec les traditionnelles marées du printemps, les grosses pièces sont de belle qualité, turbot et soles ont notre préférence. Il est également le tout début de la saison
des premiers poissons de lac et de rivière, tel l’aristocratique omble chevalier
à la chair si délicate.
Les légumes nouveaux aux tendres couleurs arrivent sur les marchés.
Le rouge des tomates, l’orange des carottes, le blanc des navets,
le vert des épinards et des magnifiques asperges, le gris anthracite des morilles,
et le jaune des citrons qui annoncent les premiers parfums du soleil…
Jean-Christophe Ansanay-Alex,
Cuisinier