Février 2017

 

Autrefois, les « jours gras » de Février voyaient se dérouler les derniers grands festins, avant que le Mercredi des cendres, introducteur du famélique Carême, ne vienne interrompre l’année gourmande.

Étables, porcheries et basse-cours sont plus que jamais sollicitées. C’est l’époque où la Volaille est dans toute sa gloire,  la suavité d’une canette de Challans, pays de naissance de ma mère, le Bœuf succulent, traité en pot au feu et ennobli de condiments célestes.

Les gros Poissons de mer ont les chairs tendues par le froid des océans. Bar, St-Pierre et autres Turbots régalent nos tables.

Les Saint-Jacques sont à leur apogée. Dans la cheminée les Marrons font oublier la rareté des Légumes.
La Truffe arrive à sa pleine maturité dans le Vaucluse et le Périgord,  et les chiens rentrent de la chasse, ivres de son parfum.

Du Sud, nous arrivent les multiples agrumes, Oranges amère ou sanguine, Clémentine, Cédrat,
Bergamote ou autre Pamplemousse rose… Et puis les crêpes et les galettes, car il serait d’une coupable indifférence de ne pas sacrifier à la tradition de « Mardi gras ».

Crêpes de blé noir, de maïs, d’avoine, crêpes ourlées d’or et poudrées de frimas, de sel ou de sucre…

 

Jean-Christophe Ansanay-Alex, Cuisinier