Le temps des fêtes et cérémonies religieuses, ascension, pentecôte et communions, alterne avec les fêtes laïques qui commémorent les victoires du siècle dernier du 1er et 8 mai.
C’est l’époque des primeurs où tout renaît, tout fleurit, tout sourit. Ce qui, à pâques, n’était qu’une avant-garde, arrive en abondance en mai.
D’abord la morille et l’asperge, qui ouvrent somptueusement les repas dans une symphonie de noir et de blanc, de vert et de violet.
Mais aussi tous les légumes du printemps, nouveaux, parfumés et sucrés. Carottes, navets et pommes de terre méritent toute notre attention car ils sont à leur plénitude, ainsi que le légume par excellence du mois de Mai, le petit pois, qui adoucit les plats de son vert tendre.
Les menus de ces premiers beaux jours font donc une grande place aux légumes. Avec les traditionnelles marées du printemps, les grosses pièces sont de belle qualité, turbot et soles ont notre préférence. Il est également le tout début de la saison des premiers poissons de lac et de rivière, tel l’aristocratique omble chevalier à la chair si délicate.
Les viandes sont discrètement présentes, juste pour souligner la fraîcheur de ces repas de Printemps.
Jean-Christophe Ansanay-Alex,
Cuisinier